En 1951, Georges Turpin, critique d’art, publie une monographie sur Alfred Georges Regner, paru aux éditions Debresse.
Comme la date de publication l’indique, ce livre ne traite pas entièrement de l’œuvre de l’artiste, mais est éclairante à bien d’autres égards. Ce qui est intéressant, c’est que cet ouvrage témoigne de la première période automatique, ce qui est rare car elle n’a pas été très longue et Regner en a très peu parlé, considérant probablement que l’automatisme n’était pas respecté et avait donc moins de valeur que la seconde manière.
L’auteur retrace le parcours de l’artiste, parle de ses débuts, de ses influences et de ses recherches notamment sur la couleur. Il fait la description d’un grand nombre de toiles. Ces propos sont appuyés par des citations de critiques, ce qui permet de comprendre comment Regner est perçu dans le milieu artistique.
Je trouve que son texte est très complet et très documenté, il est fondamental pour la compréhension de la démarche de Regner.
Selon moi, pour la rédaction de cette monographie, Regner a réalisé un cahier reprenant ses dessins préparatoires, qu’il avait intitulé « Le livre des gestations », par ailleurs, l’artiste souhaitait probablement laisser une trace de sa démarche et a confectionné ce document avec une grande méticulosité.
Ce qui m’amène à dire que ce document ait été réalisé pour cette occasion est que le dernier dessin présenté date de 1951, ce qui correspond aussi à la date de parution de la monographie.
Cet ouvrage est très difficile à trouver, mais qui est disponible dans certaines bibliothèques. De toute façon, je le cite très souvent. Il parle notamment de la période classique de l’artiste que je n’aborde pas. Je ne peux m’empêcher de vous montrer deux toiles de la période dite « classique » où Regner effectue ses gammes.
Je vous en reparlerai peut-être ultérieurement…