L’Ex-libris

L’artiste grave son ex-libris en 1945, assez vite après s’être mis à la gravure en 1941. Celui-ci est composé de différents symboles : une palette évoquant son art, une araignée au centre de la gravure : image devant être saisie à différents niveaux. L’artiste fait preuve d’autodérision en réalisant un jeu de mot formé par les initiales de son prénom et son patronyme « A. Regner » donnant en phonétique la sonorité « Araignée » (Désagrément qui l’incitera à adjoindre à ses initiales, son deuxième prénom : A-G. Regner).

La part ésotérique de l’artiste est mise en lumière par une étoile dessinée sur le dos de l’araignée ; pentagramme droit symbolisant dans cette doctrine « l’homme positif ». L’araignée est à la fois au centre de la palette et de la toile qu’elle est en train de tisser : à la fois toile d’araignée et toile de l’artiste. Claude Bouret y verra une préfiguration de la facture ultérieure de l’artiste :

L’ex-libris assez traditionnel datant de cette période est présenté comme un simple autoportrait emblématique du peintre. Mais il cache peut-être un message inconscient, car il pourrait être décrypté comme le pressentiment d’une évolution de l’œuvre à venir, dans laquelle la primauté des lignes en réseau s’épanouira aussi bien dans la peinture que dans la gravure. Bouret, in Catalogue Raisonné, 2002.

Ce jeu de mot entourant son patronyme sera réitéré en 1977 à l’occasion de la gravure d’un dessin automatique intitulée A REGNER du soir… espoir reprenant le célèbre proverbe.

Petite constatation : Avec un peu de recul, l’araignée de l’Ex-libris me fait penser plus à une araignée de mer, qu’à un insecte. Qu’en pensez-vous?

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