L’artiste s’initie relativement tard à la gravure en 1941, dans l’atelier du graveur Edmond Rigal à Fontainebleau où il grave ses premières pièces. Dès 1944, il acquiert une presse qui lui permet rapidement de pouvoir confectionner seul ses œuvres, donc une plus grande liberté de création.
Les premières gravures de Regner datant de 1944 sont figuratives, elles marquent sa période d’apprentissage de la technique. Regner utilise le procédé de la pointe sèche sur plaque de cuivre ou d’aluminium. Les encres utilisées pouvant prendre par la suite différentes teintes : noir, ocre, brun, vert, gris.
Il gravait à la pointe sèche sur cuivre, mais sans trop utiliser le velouté qu’autorise le procédé. Il opposait simplement les traits profondément creusés à ce qui n’était qu’effleuré et il laissait un voile à l’essuyage, ce qui ajoutait une tension picturale au graphisme. La Liberté, 13 septembre 1960.
Les premiers dessins automatiques gravés datent de 1946 et sont issus de la première période, l’artiste n’en gravera que quelques-uns de cette première manière. À l’origine Regner confectionnait une gravure chaque année pour ses vœux.