Le symbolisme

Sa peinture très symbolique, où le moindre détail doit être pris en compte, se révèle à travers les objets, mais aussi les couleurs : Il donne à la couleur un sens symbolique, dans La Goule, les deux complémentaires, vert et rouge, signifient la première la peur, la seconde le désir.

Lors de sa conférence de 1947 intitulée Psychanalyse, spéculation et peinture moderne, Regner expose le mode d’association d’idées qu’il peut faire au fil des descriptions de rêves restitués par ses élèves.

Partant du constat que chaque rêve renferme un certain nombre de symboles collectifs, Regner s’imprègne des plus courants. Le mode de formulation du rêve est révélateur, chaque expression et chaque mot sont susceptibles de contenir un indice pour la compréhension de sa signification ; que ce soit à travers une couleur, une sensation, l’image est véhiculée par le mot employé : « Le donjon c’est le ventre maternel, il est au milieu du château fort comme le ventre au milieu du corps ». Visiblement, l’artiste procède de la même manière en retravaillant son dessin premier et, par la mise en couleur il met en place ou renforce un certain nombre de symboles collectifs latents.

Comme l’image de la corde ou le ruban symbolisant le cordon ombilical explicité lors de cette conférence et présents dans plusieurs de ses toiles comme Mannequin et ruban bouillonné, Les Voyeuses :

Dans plusieurs de mes toiles, il y a un cordon ou des rubans (fixation de l’enfant à sa mère par le cordon ombilical, un cordon sectionné doit signifier rupture avec le milieu familial). Extrait d’une lettre de Regner à M. N, Catalogue Raisonné, 2002.